Des fouilles archéologiques ont révélé que le site d’Essaouira
était initialement un comptoir phénicien. Vinrent ensuite les
Crétois, les Grecs et les Romains. Mogador, son ancien nom,
provient du mot phénicien Migdol qui signifie “ petite
forteresse ”. En 1506, la ville devait devenir le siège d’une
forteresse portugaise mais fut abandonnée peu de temps après.
La ville actuelle date de 1765, année au cours de laquelle le
Sultan alaouite Sidi Mohamed ben Abdallah décide de
construire un port destiné à offrir au Maroc une ouverture sur le
monde extérieur tout en permettant de développer des relations
commerciales avec l’Europe. Il sollicite alors le concours de
Théodore Cornut, ingénieur spécialiste des fortifications
militaires d’Avignon qui fut fortement influencé par les
fortifications de Vauban à Saint-Malo. Il démantèle
partiellement la forteresse portugaise afin de construire la
Sqala, esplanade dotée d’une rangée de canons. Il organise la
ville en damier, avec des forts inspirés de ceux du Roussillon,
dans la tradition européenne. La ville entière est alors entourée
d’une muraille de style Vauban.
Pendant le règne de Sidi Mohamed ben Abdallah, Mogador
joue un rôle commercial et fiscal non négligeable. Afin de
contrôler le commerce maritime, le Sultan ferme la côte sud
aux marchands européens, obligeant ainsi les consulats
européens de Safi, Agadir et Rabat à s’installer à Mogador, lieu
de concentration de toutes les activités marchandes du sud du
pays. Le nouveau port devient l’un des principaux ports du
pays et, pour être le lieu de destination des caravanes apportant
d’Afrique noire toute une variété de chargements (notamment
des esclaves), il est baptisé “ port de Tombouctou ”.
La ville est alors répartie en trois quartiers distincts. La Kasbah
comprend le vieux quartier administratif. La Médina est
construite entre le XVIIIe siècle et le début du XXe siècle. Elle
est traversée par deux axes principaux, l’un reliant Bab
Doukkala au port et l’autre partant de Bab Marrakech pour
rejoindre la mer. À leur intersection, ou Souk Jdid, sont alors
installés quatre marchés respectivement consacrés au poisson,
aux épices, aux céréales et à l’alimentation générale. Chaque
district porte le nom des tribus impliquées dans l’édification de
la ville.
Le Mellah, quartier juif, joua un rôle important dans l’histoire
de la ville car le Sultan utilisa la communauté juive pour établir
des relations avec l’Europe et organiser des activités
commerciales. Les Juifs furent honorés du titre de Toujjar Es-
Sultan (Marchands royaux), ce qui leur conféra des privilèges
économiques et politiques considérables.
Justification émanant de l’État Partie
Essaouira a joué, depuis sa fondation au XVIIIe siècle et
jusqu’au début du XXe siècle, un rôle fondamental en tant que
port international d’échanges commerciaux entre le Maroc et le
reste du monde. Plusieurs Consulats ainsi que des négociants
de différents pays s’y sont établis.
Essaouira est un exemple majeur de construction inspiré de
l’architecture européenne. C’est une ville unique de par sa
conception : sa réalisation a été faite selon un plan préétabli
(plan Cornut). La médina d’Essaouira fut, dès son origine un
haut lieu de rencontre pacifique entre le modèle architectural et
urbanistique européen et celui propre au Maroc. Une symbiose
s’est établie ainsi entre les techniques de construction du Maroc
et d’ailleurs ce qui a donné naissance à des chef-d’oeuvre
architecturaux uniques (Sqalas du port et de la médina, bastion
de Bab Marrakech, porte de la marine, mosquées, synagogues,
églises, …).
Critères ii et iv
était initialement un comptoir phénicien. Vinrent ensuite les
Crétois, les Grecs et les Romains. Mogador, son ancien nom,
provient du mot phénicien Migdol qui signifie “ petite
forteresse ”. En 1506, la ville devait devenir le siège d’une
forteresse portugaise mais fut abandonnée peu de temps après.
La ville actuelle date de 1765, année au cours de laquelle le
Sultan alaouite Sidi Mohamed ben Abdallah décide de
construire un port destiné à offrir au Maroc une ouverture sur le
monde extérieur tout en permettant de développer des relations
commerciales avec l’Europe. Il sollicite alors le concours de
Théodore Cornut, ingénieur spécialiste des fortifications
militaires d’Avignon qui fut fortement influencé par les
fortifications de Vauban à Saint-Malo. Il démantèle
partiellement la forteresse portugaise afin de construire la
Sqala, esplanade dotée d’une rangée de canons. Il organise la
ville en damier, avec des forts inspirés de ceux du Roussillon,
dans la tradition européenne. La ville entière est alors entourée
d’une muraille de style Vauban.
Pendant le règne de Sidi Mohamed ben Abdallah, Mogador
joue un rôle commercial et fiscal non négligeable. Afin de
contrôler le commerce maritime, le Sultan ferme la côte sud
aux marchands européens, obligeant ainsi les consulats
européens de Safi, Agadir et Rabat à s’installer à Mogador, lieu
de concentration de toutes les activités marchandes du sud du
pays. Le nouveau port devient l’un des principaux ports du
pays et, pour être le lieu de destination des caravanes apportant
d’Afrique noire toute une variété de chargements (notamment
des esclaves), il est baptisé “ port de Tombouctou ”.
La ville est alors répartie en trois quartiers distincts. La Kasbah
comprend le vieux quartier administratif. La Médina est
construite entre le XVIIIe siècle et le début du XXe siècle. Elle
est traversée par deux axes principaux, l’un reliant Bab
Doukkala au port et l’autre partant de Bab Marrakech pour
rejoindre la mer. À leur intersection, ou Souk Jdid, sont alors
installés quatre marchés respectivement consacrés au poisson,
aux épices, aux céréales et à l’alimentation générale. Chaque
district porte le nom des tribus impliquées dans l’édification de
la ville.
Le Mellah, quartier juif, joua un rôle important dans l’histoire
de la ville car le Sultan utilisa la communauté juive pour établir
des relations avec l’Europe et organiser des activités
commerciales. Les Juifs furent honorés du titre de Toujjar Es-
Sultan (Marchands royaux), ce qui leur conféra des privilèges
économiques et politiques considérables.
Justification émanant de l’État Partie
Essaouira a joué, depuis sa fondation au XVIIIe siècle et
jusqu’au début du XXe siècle, un rôle fondamental en tant que
port international d’échanges commerciaux entre le Maroc et le
reste du monde. Plusieurs Consulats ainsi que des négociants
de différents pays s’y sont établis.
Essaouira est un exemple majeur de construction inspiré de
l’architecture européenne. C’est une ville unique de par sa
conception : sa réalisation a été faite selon un plan préétabli
(plan Cornut). La médina d’Essaouira fut, dès son origine un
haut lieu de rencontre pacifique entre le modèle architectural et
urbanistique européen et celui propre au Maroc. Une symbiose
s’est établie ainsi entre les techniques de construction du Maroc
et d’ailleurs ce qui a donné naissance à des chef-d’oeuvre
architecturaux uniques (Sqalas du port et de la médina, bastion
de Bab Marrakech, porte de la marine, mosquées, synagogues,
églises, …).
Critères ii et iv
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