Les pépites de l'arrière pays d'Agadir
L'oasis aux tortues
Idéalement, il faut accéder à ce petit coin de paradis par le nord, pourquoi pas après une rapide visite de la ville fortifiée de Tiznit. La descente encaissée vers cette vallée luxuriante annonce la couleur et une bien belle journée. Une rivière, une source fraiche et un bras du lac du barrage non loin promettent de délicieuses baignades en compagnie de petites tortues. Le cadre verdoyant, couronné de palmiers, est enchanteur. Sur le plan architectural, il n’est pas inintéressant de découvrir un vieux souk abandonné, qui a encore fière allure malgré les dégâts des pluies récentes et surtout un agadir encore bien conservé qui domine une gorge jonchée d’arganiers.
La source perdue aux citronniers
Non loin de Taroudant, cette excursion au pied de l’Anti-Atlas s’adresse à ceux qui n’ont pas peur de tremper leur chemise ! Selon votre rythme, une marche d’une bonne heure est nécessaire pour remonter le lit d’un oued dans une belle gorge insoupçonnée depuis la plaine du Sous. Dans un cul de sac, une source pérenne offre un point de baignade possible dans un cadre on ne peut plus paisible. Le retour se fait par les jardins remplis de citronniers et sur des canaux d’irrigation dans un cadre on ne peut plus bucolique. Les hameaux du coin offrent en outre encore un bel exemple d’architecture traditionnelle.
La route des agadirs
Un mal pour un bien… La transformation d’un axe nord-sud de l’Anti-Atlas de piste en route rend du coup une région riche en agadirs prestigieux accessibles sur la journée. Le terme d’ « agadir », souvent méconnu, désigne un grenier fortifié (construction typiquement berbère), généralement élevé sur un promontoire , composée de rangées successives de greniers, parfois sur plusieurs étages, destinés à abriter les récoltes des villageois et à protéger hommes, bêtes et biens en cas de menace de pillage. Les agadirs foisonnent dans l’Anti-Atlas principalement, mais peu restent encore en bon état ou utilisés. Ainsi, après avoir escaladé en 4x4 les contreforts septentrionaux de cette chaîne de montagnes, particulièrement beaux en février lorsque fleurissent les amandiers, on accède à plusieurs agadirs à étages visitables à son aise, où il est amusant de se perdre dans le dédale des couloirs et des différents niveaux. L’on approche une population certes déjà habituée à accueillir des touristes mais qui vit en majeure partie comme il y a plusieurs centaines d’années, à ceci près que la déforestation et le réchauffement climatique ont rendu la vie encore plus austère. Une journée de découverte à aborder avec toute la patience orientale de rigueur, les gardiens des agadirs n’étant pas toujours présent.
La route du miel, les ruchers d’Inzerki
Le plus grand rucher collectif traditionnel au monde s’atteint au terme d’une approche en 4x4 par une piste étroite. Dans des champs où abondent de nombreuses plantes aromatiques, reliant le passé au présent, ce rucher a été transmis d'une génération à l'autre depuis sa construction au XIXème siècle. On entreprend ensuite une ascension en lacets par une piste un peu vertigineuse pour accéder à un plateau d’altitude (où l’on cultive essentiellement l’orge, où ça sent bon le thym sauvage qui pousse à foison ici), lieu propice pour pique-niquer puis boire un thé en compagnie des paysans berbères qui ne connaitront pas de sitôt le passage d’autocars remplis de touristes pressés…
Les palmeraies de Tinkert et la vallée du Paradis, sous un autre angle…
Imouzzer, excursion majeure des agences basées à Agadir. A l’entrée comme à la sortie, des dizaines d’échoppes à souvenirs canalisent votre attention, agressent tous vos sens et achèvent de vous convaincre que ces quelques filets d’eau ténus et hyper photographiés qui n’en valent pas la chandelle (5 mois sur 12 de l’année, en saison sèche). Et pourtant la région est belle et fort scénique, mais il faut savoir l’aborder différemment. En contrebas des cascades d’Imouzzer s’en trouvent d’autres dans un cadre bien plus naturel et sans aucune boutique : c’est là qu’il faut s’arrêter ! Dans la Vallée du Paradis, il est préférable de faire halte à l’un des sentiers de randonnée, prendre du temps et se donner un peu de peine pour découvrir à pied le cœur des gorges.
Escapade sur la côte sauvage
Entre de vieilles constructions berbères dans l’arrière-pays roudani et un bord de mer sauvage où naissent les premières dunes à quelques kilomètres à peine d’Agadir, il n’y a qu’un pas que vous allez franchir en notre compagnie ! Il est rare qu’un agadir (ancien grenier fortifié) soit bâti en-dessous du village, ce qui est ici le cas. Les agadirs foisonnent dans l’Anti-Atlas principalement, mais peu restent encore en bon état ou utilisés. Dominant un large oued et des collines d’arganiers à perte de vue, la visite de l’agadir d’Innoumar sort des sentiers battus et constitue un vrai arrêt dans le temps. Les greniers, montés sur plusieurs étages, sont encore bien conservés et donnent un bon aperçu de ce que pouvait être la vie paysanne au temps pas si lointain des grands caïds. Faute de pouvoir vous rendre dans le vrai désert, vous apprécierez certainement cette escapade sur la côte atlantique avec un peu de conduite 4x4 sur sable mou, de balade sur des dunes de sable fin et une trempette rafraichissante dans l’Atlantique.
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